Se libérer de la colère contre le manipulateur pervers narcissique.

Homme crachant du feu par la bouche. Image d’Angela_Yuriko_Smith Pixabay

Certains thérapeutes nous accusent d’être en colère comme si cette émotion vive est illégitime. Mais nous avons le droit d’y être quand celle-ci est constructive en faisant remarquer à autrui ce qui nous déplaît.

Définition de la colère.

La colère est une émotion vive qui se caractérise par un sentiment intérieur qui peut s’amplifier jusqu’à l’extrême. Elle est généralement liée à un élément déclencheur précis, dépendant d’une situation jugée mauvaise telle qu’une douleur, un manque, une blessure physique ou psychique, une trahison, une honte ou une peur.

Elle peut nous faire passer à l’action pour résoudre des problèmes ou pour satisfaire des besoins.

Elle est à la fois utile et efficace lorsqu’elle vise exclusivement des comportements chez autrui et nullement la personne.

Deux façons d’exprimer sa colère.

La colère peut être interne. Dans ce cas, la victime se replie sur elle-même et ses effets sont nocifs qui entraînent des maladies psychosomatiques.

Elle peut s’exprimer par des larmes, des cris, des pleurs, des gestes lorsque la personne culpabilise et porte sa colère contre elle-même ou lorsqu’elle s’indigne contre l’autre

Dans les deux cas, la victime souffre.

La colère contre le MPN

Lorsque la victime se met en colère contre son persécuteur, ce dernier doit admettre cette protestation qui signifie qu’il a dépassé les limites et que les besoins de celle-ci n’ont pas été respectés.  Si le MPN bannit la rage de sa conjointe, il lui fait comprendre que son cri d’alarme ne mérite aucune réponse.  

La fureur élevée à l’encontre du conjoint toxique, signifie un niveau d’amour extrême pour lui mais également une attente exagérée de son amour pour elle.  

Devenir irritable quand le MPN nous blesse, c’est tout à fait légitime. Toutefois, l’exaspération ne justifie pas l’abandon de nos responsabilités, ni la victimisation. Elle n’excuse en aucune manière la violence physique, psychologique et émotionnelle.

Le cercle vicieux de la colère

Lorsque nous sommes en colère contre la personne toxique, nous rendons l’autre responsable de notre souffrance en l’accusant de tous les maux.

Plus nous allons chercher à nous venger du MPN, plus nous tomberons dans la haine. A ce stade, un conflit intérieur pèse sur nous. Nous allons devoir choisir entre nourrir notre esprit par des pensées de colère et de vengeance ou par des pensées de paix et de sagesse pour aller de l’avant et passer outre l’histoire avec le conjoint toxique.

Prenons le temps de méditer selon la décision prise qui se perpétuera sur nos enfants, petits-enfants, arrières petits-enfants… en listant les avantages d’abandonner la colère qui rend mature face à la vie et les inconvénients à ne pas l’abandonner entraînant systématiquement des ennuis, de la haine et une vie médiocre.

Ne nous rabaissons pas au niveau du MPN, il n’en vaut pas la peine, même si l’envie est forte.

Des questions qui nous amènent à l’apaisement.

Lorsque la colère nous envahit, posons-nous des questions qui nous permettent de nous en libérer.

Où se situe-t-elle ? Dans le ventre avec une barre ? Une boule dans la gorge ? Nous devons identifier l’endroit où elle nous fait mal.

Demandons-nous qu’est-ce que cette colère veut nous expliquer ? Elle ne s’est pas déclenchée toute seule. Un élément extérieur (conjoint toxique, besoins non respectés, enfant, mauvaise pensée) a perturbé notre état psychologique.

Lorsque nous avons déterminé ces deux points, prenons le temps de reprendre contact avec notre respiration sans exagération car sans apaisement de notre part, nous risquons de prononcer des phrases avec des paroles qui dépassent nos pensées. Nous sommes les potiers de notre esprit.

Ensuite, si cela est possible, nous devons parler de notre exaspération à notre conjoint s’il est prêt à nous écouter.

Si notre colère est due à un besoin d’être respectée, commençons par imposer des limites afin que ce conflit ne se reproduise pas.  

Dans le cas de la présence d’un conjoint toxique, mieux vaut nous éloigner. Il est bien rare de pouvoir dialoguer avec ce genre de personnes et il est primordial de nous mettre en sécurité.

Si nous sommes déjà séparés du MPN, voici des moyens de libération de la colère ci-dessous qui nous aideront.

Des exercices libérateurs (Extrait de mon livre, « La victoire de Clarine sur le manipulateur pervers narcissique) »

Voici quelques exercices que j’ai appliqués personnellement lorsque le MPN m’a trahie afin d’éviter de déverser la colère sur lui.

L’écriture qui libère

Important : ne jamais envoyer de courrier au manipulateur pervers narcissique, ni le garder. Le brûler.

« Et c’est ainsi qu’elle exprime sur le papier tous les reproches comme si Pierre est présent tout près d’elle. Chaque jour que Dieu fait, elle remplit des pages en sanglotant. Elle s’aperçoit au fil du temps que déverser sa colère sur le papier en laissant couler ses larmes la rend de plus en plus sereine. »

Le jeu de rôles.

Important : la personne qui endossera le rôle du MPN doit être solide psychologiquement et émotionnellement.

« Matthieu suggère à Clarine de simuler une rencontre avec Pierre où elle peut vraiment tout lui dire.

Clarine joue son propre rôle et Matthieu endosse le rôle du manipulateur pervers narcissique. Mais le problème est que Clarine n’est plus dans la simulation et qu’elle agresse verbalement Matthieu, le soi-disant Pierre. Heureusement, Matthieu est solide psychologiquement et comprend rapidement combien Clarine est encore fragile. »

La peluche insensible

Important : posséder une peluche assez grande et faire l’exercice seule.

« Sur les conseils de Matthieu qui a craint pour sa vie durant la simulation, Clarine se tourne vers Norton, un gros panda en peluche très gentil et surtout très silencieux. C’est ainsi qu’elle évacue toute sa colère et son chagrin sur Norton. A chaque fois, cet exercice s’est soldé par des sanglots. »

Conclusion

Apprenons à éviter de rester dans la colère contre le MPN pour notre équilibre psychique et émotionnel. Si à court terme, elle nous aide à y voir plus clair, à long terme, elle peut complètement nous aveugler et nous faire manquer des opportunités intéressantes. A nous d’effectuer le bon choix.

Débora De Nicolle. Votre victoire est au bout du chemin. Auteur du livre « La victoire de Clarine sur le MPN »

Sources Internet : https://nathalie-martin.com http://lesguerrierspacifiques.com https://masophrologie.fr/stan-carrey

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