Sortir du triangle de Karpman.

Dans l’article précédent, nous avons parlé du triangle de Karpman et des rôles qui le composent. Aujourd’hui, l’article va nous éclairer sur le moyen d’éviter d’entrer dans ce triangle dramatique mais aussi d’en sortir une bonne fois pour toutes.

Eviter d’être pris dans ce jeu psychologique.

Le meilleur moyen d’éviter d’être pris au piège du triangle de Karpman est d’être responsable de ses comportements, de ses émotions et de ses besoins pour un épanouissement personnel. ainsi, plus de victime, plus de sauveur, plus de persécuteur.

La prise de conscience obligatoire des trois acteurs.

Si nous avons tendance à nous porter en victime, facilement, nous allons nous plaindre, pleurer, réclamer voire exiger de l’aide car nous sommes incapables de régler nos problèmes seules. Pour sortir de ce rôle de victimisation, nous devons devenir des êtres responsables de notre bonheur et d’admettre que nous portons en nous toutes les capacités nécessaires pour nous en sortir quelques soient les épreuves.

Dès aujourd’hui, abandonnons notre maxime“Je porte toute la tristesse du monde” et cessons de répéter les phrases typiques de la “victime” : Si je suis malheureuse, c’est à cause de toi.” “Si tu m’aimais, tu m’aiderais”…

Nous pouvons parfois nous porter en sauveur et vouloir aider les autres. Mais aider les autres, est-ce leur rendre service? Pour sortir de ce rôle de sauveur, nous devons nous imposer certaines règles et répondre à quelques questions. Tout d’abord nous devons apprendre à dire non, certes en douceur mais aussi de regarder nos propres besoins avant de nous occuper ceux des autres. Et nous devons également répondre aux quatre conditions suivantes : “Est-ce la personne qui me demande de l’aide? Ai-je les compétences pour aider? La personne va t-elle vraiment s’assumer avec mon aide ou compte-t-elle sur moi pour tout régler? Qu’est-ce qui m’indiquera que mon aide a été juste?

Dès maintenant, sortons du rôle de sauveur en abandonnant notre maxime préférée “Je veux sauver le monde entier” ainsi que les phrases typiques : ” “J’aime bien aider les autres, ça me nourrit”, “laisse-moi t’aider, tu as du mal à le faire”, “mais ce que je veux, c’est ton bonheur”, “j’essaie de t’aider, et voilà comment tu me récompenses”.

Il peut nous arriver également de nous porter en persécuteur. Dans ce cas, nous sommes autoritaires, colériques et pouvons dénigrer l’autre en le blessant volontairement, le juger et le condamner sans lui laisser la parole. Il arrive parfois que chez certains persécuteurs, les coups physiques accompagnent la torture psychologique. Une fois la prise de conscience effectuée, en tant que persécuteur, nous reconnaîtrons qu’en attaquant l’autre, nous cherchons d’abord à résoudre nos propres blessures, dont nous ne sommes pas la plupart du temps conscient. Nous devons surveiller notre langage pour respecter l’autre même s’il y a matière à redire, sans critiquer, sans juger ni condamner et d’essayer de le comprendre.

Acceptons dès à présent, de sortir du rôle de persécuteur en abandonnant notre maxime préférée : “Je suis là pour redresser les torts, ainsi que les phrases fétiches : “Si tu n’étais pas là, les choses iraient mieux ou sans moi, tu te suicides”.

Quelques conseils pour sortir du triangle de Karpman.

  • Prendre conscience de notre rôle malsain que nous jouons dans notre relation, ce qui va provoquer obligatoirement un électrochoc puis une rupture ou un renouveau sur des bases saines. Si l’un des acteurs agit en désirant sortir, le triangle s’écroule.
  • Avant de prendre une décision dans un état émotionnel durement touché (pleurs, frustation, stress), nous devons prendre du recul pour identifier les autres rôles dans la relation, comment ce triangle s’est installé, et d’essayer de se comprendre mais également comprendre l’autre sans le juger.
  • Rechercher une stratégie pour “casser” le triangle en choisissant de sourire plutôt que de pleurer, de vous imposer fermement plutôt que de subir, d’essayer de comprendre la souffrance de l’autres plutôt que de le juger, de fuir si la communication est impossible plutôt que de rester pour se faire agresser.

si vous avez des commentaires ou des questions, merci de me les communiquer dans le formulaire “contact”. Débora De Nicolle, auteur du livre “La victoire de Clarine sur le manipulateur pervers narcissique”. Votre victoire est au bout du chemin.

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